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2372. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Souvenirs et notes biographiques Ce n’est pas une entreprise commode de parler des mémoires posthumes de Désiré Nisard. […] De celui-ci on leur a appris à parler avec respect ; cependant ils s’étonnent qu’il ne s’inquiète nullement d’eux ; ils ont perdu jusqu’au souvenir de ses traits ; de l’Angleterre même, leur patrie, de la langue anglaise, leur première langue, c’est à peine s’il reste quelques traces confuses en leur mémoire.

2373. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

C’est dans ce sens seulement que Pascal le prend et dans ce sens seulement qu’il l’affirme : « L’homme s’instruit sans cesse dans son progrès ; car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs ; parce qu’il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu’il s’est une fois acquises et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu’ils en ont laissés. […] Lamennais Il y a des hommes qui sont beaux, et intéressants, et instructifs par l’unité de leur doctrine, par la force, et de caractère, et d’intelligence générale et de logique, qui leur sert à embrasser un grand système d’idées, à le maîtriser et à y faire entrer toutes les idées secondaires que leurs réflexions ou les circonstances font comparaître devant leur esprit. — Il en est d’autres qui sont intéressants par les variations de leur pensée, sitôt qu’on a reconnu qu’elles ne sont pas les vains caprices de l’impuissance, mais d’une part le développement, imprévu d’eux-mêmes, logique cependant, d’une pensée qui vit, se meut et se transforme ; d’autre part l’effet de l’influence qu’a la pensée générale sur une pensée individuelle. — Dans ce cas, et considérées à l’un ou l’autre de ces deux points de vue, transformées ou se transformant, la pensée et l’œuvre d’un homme deviennent, pour prendre les expressions mêmes de Lamennais, des « mémoires pour servir à l’histoire de la pensée humaine ».

2374. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

C’est uniquement pour la commodité du langage, et pour la raison toute négative que ces diverses opérations ne sont ni perception, ni mémoire, ni travail logique de l’esprit.

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