Cette longue et vaste fabrique reçoit encore la lumière par son ouverture du fond. […] Les deux côtés longs de cet espace forment les deux grèves du port qui s’étendent depuis le bas des deux grands escaliers jusqu’au bord de la toile. […] Peut-être faudrait-il exiger des jeunes artistes un plus long séjour à Rome, afin de donner le temps au bon goût de se fixer à demeure. […] C’est que l’esquisse est l’ouvrage de la chaleur et du génie, et le tableau l’ouvrage du travail, de la patience, des longues études et d’une expérience consommée de l’art. […] Un conte vous fera mieux comprendre ce que je pense des esquisses qu’un long tissu de subtilités métaphysiques.
Cette histoire a comme son raccourci dans la tradition qui n’est que le résidu instinctif et accumulé de ce long enseignement. […] Il est permis de supposer qu’ils n’auraient été qu’un long commentaire des phrases de la préface. […] Il est à remarquer que le talent du récit court et celui du récit long ne se rencontrent pas souvent chez un même auteur. […] Un long roman ne peut produire la terreur que par accident. […] Ce journal témoigne combien l’auteur de l’Ensorcelée est demeuré le même à travers une si longue suite de jours.
Je me contenterai de faire remarquer que, pendant les trois semaines dans l’intervalle desquelles parurent ces articles, je le rencontrai plus d’une fois à dîner ou en soirée chez des amis ; nos rapports d’amitié et de cordialité n’en souffrirent en rien, et il me dit seulement qu’il m’écrirait une longue lettre pour sa justification, lorsque j’en aurais fini de mes objections et de mes critiques. […] Le lendemain je me disposais à noter tout ce que j’avais vu de remarquable et à profiter des observations de mon guide, lorsque je reçus de lui une longue lettre par laquelle il allait au-devant et au-delà de mon désir et achevait de compléter mes instructions de la veille. […] Il y a plus de vingt-cinq ans déjà que, considérant que les soirées sont longues, que la plus grande difficulté pour l’homme qui vit seul est de savoir passer ses soirées, je me suis dit qu’il n’y avait pas de manière plus douce et plus sûre pour cela que l’habitude et la compagnie d’un bon livre. Mais comme mes yeux se refusaient à toute lecture de longue haleine, surtout à ces dernières heures de la journée, j’ai dû songer à me procurer de bons lecteurs, et j’en ai trouvé. […] Il était long, maigre, élancé, fugitif, mélancolique ; il s’éclipsait parfois et retournait dans les bois, à ses amours.