Du Camp vient de publier le Livre posthume. « J’ai lu le Livre posthume ; est-il pitoyable, hein ? […] Le livre n’a pas été composé dans la joie. […] J’accumule notes sur notes, livres sur livres, car je ne me sens pas en train. […] Elle pourrait s’appeler le livre de la solitude et du désir. […] D’autre part, il y eut un groupe de flaubertistes fanatiques pour qui Bouvard était non pas un livre, mais le Livre.
Pendant des années, c’est à peine si nos livres nous ont payé l’huile et le bois de nos nuits. Nous sommes arrivés pas à pas, livre à livre, obligés de tout disputer et de tout conquérir. […] Pour notre fortune, nous n’avons pas tout à fait douze mille livres de rentes à nous deux. […] Au xxe siècle que nous touchons, quelle place aura donc le livre et quelle place aura le théâtre ? […] Dans cinquante ans le livre aura tué le théâtre33.
On ne peut nier que son Livre ne réunisse tout ce qui peut plaire & instruire, excepté dans les occasions où il se livre trop à ses idées. […] Ce Livre n’est, en effet, que cela. […] Le Cardinal du Perron n’y entendoit sans doute pas finesse, quand il appeloit ce Livre, le Bréviaire des honnêtes-gens.