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881. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

La Décade, qui allait tout à l’heure devenir impossible, représentait cette philosophie dans ce qui lui restait d’ardeur non découragée et de prosélytisme, dans son ensemble systématique et ses doctrines générales, et embrassait à la fois la politique, la religion, l’idéologie, la littérature. […] Durant près de dix ans qu’elle écrivit dans cette feuille sur toutes sortes de sujets, sur la morale, la société, la littérature, les spectacles, les romans, etc., etc., on ne saurait se faire une idée, à moins de parcourir les articles mêmes, du talent varié, de la fécondité et de la justesse originale qu’elle déploya. […] Elle savait à merveille la littérature anglaise et en possédait les poètes, les philosophes ; on la pourrait rapprocher elle-même d’Addison et de Johnson, ces grands critiques moralistes. […] … Un homme pourra être l’opprobre de la littérature et se constituer le soutien de la religion ; et les amis de la religion applaudiront ! […] On trouve en effet, dans le Publiciste de ces mois, un certain nombre d’articles de mélanges de littérature et de théâtre, signés F.

882. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

C’est un homme qui, sans rien prétendre, aspire à tout ; c’est un volontaire de la littérature ; c’est un homme qui, doué d’un doux loisir et convaincu que les jouissances de l’esprit sont les premières des jouissances, consacre ce loisir aux études désintéressées qui remplissent les heures vides de certains jours, et qui les font couler comme un fleuve fertilisant sur les bords de la vie. […] IV Je ne voulus pas prendre la plume et analyser la perte que la littérature classique venait de faire en lui, dans le premier moment de ma douleur : je craignais que le cœur en moi ne faussât le jugement ou n’exagérât l’éloge ; je voulais rester vrai pour être juste. […] VI C’est une chose remarquable en général, que ces hommes d’étude, de goût, de littérature exquise et savante, habitent, comme Walter Scott, des demeures féodales, comme la Brède de Montesquieu, comme Montbard et sa tour de Buffon, comme le manoir de Montaigne en Gascogne, comme M. de Marcellus à Audour. […] XVII Le sort que lui réservaient les premiers maîtres en littérature et en politique le fit rappeler de Constantinople à Londres, vers 1822, pour servir de second à M. de Chateaubriand, en Angleterre. […] Homère, par M. de Marcellus, la Bible, par Chateaubriand, eussent été deux livres précieux pour la littérature française ; elle manque d’antiquités, ils lui auraient donné ce qui lui manque.

883. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Voilà pourquoi elle ne fait aucun cas de la littérature ; elle l’exclut presque, n’en veut pas dans son sein. […] Mais, si vous saviez à quel point le monde encourage peu la modestie, vous verriez combien la littérature aurait de la peine à s’accommoder de vos principes. […] » Il n’estimait que la théologie, et avait un profond mépris pour la littérature. […] J’oubliai qu’il existait une littérature moderne. […] J’allais oublier un autre livre qui, avec le Télémaque, constitua longtemps pour moi le dernier mot de la littérature.

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