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583. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

Consultez les anciennes littératures ! […] Dès ses débuts dans la littérature, l’art révolutionnaire d’Émile Zola suscita, comme on le sait, les plus ardentes querelles. […] On ne se rend pas compte de la place vraiment extraordinaire qu’il occupe dans les annales non seulement de notre littérature, mais de la littérature universelle. […] Dans les féeriques palais de son imagination s’accumulent les richesses de toutes les littératures, et le désordre en est grandiose. […] Nous savons déjà que ce fut lui qui retrouva, en littérature, les justes proportions entre un personnage et les créatures des alentours.

584. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Buloz a reçu mission d’arrêter l’essor de la littérature moderne, inquiétante pour le pouvoir, à cause des idées sociales et politiques qu’elle remue incessamment. […] Buloz se trouvait donc dans l’heureuse position d’un homme qui, chargé de chasser la littérature moderne du Théâtre-Français, a reçu, comme nous l’avons dit, des mains de son prédécesseur, le moyen de neutraliser l’influence de la tragédie contemporaine et du drame actuel, en faisant revivre, grâce à un talent inattendu et inespéré, la littérature des maîtres morts. […] Soumet, ce Bayard de la littérature française, n’a jamais menti. […] PETIT COURS DE LITTÉRATURE DRAMATIQUE. […] Il n’y a de littérature dramatique vivante à cette heure que la littérature dramatique française.

585. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Corbière, Tristan (1845-1875) »

Victor-Émile Michelet Corsaire breton qui crocha dans les cordes de la lyre, avec la sauvagerie héritée de la mer et du sol granitique, Tristan Corbière passe sur les vagues des littératures comme à bord de son Redan, isolé et dédaigneux. […] Remy de Gourmont Parmi les vers jamais ordinaires des Amours jaunes, il y en a beaucoup de très déplaisants et beaucoup d’admirables, mais admirables avec un air si équivoque, si spécieux, qu’on ne les goûte pas toujours à une première rencontre : ensuite on juge que Tristan Corbière est, comme Laforgue, un peu son disciple, l’un de ces talents inclassables et indéniables qui sont, dans l’histoire des littératures, d’étranges et précieuses exceptions, — singulières même en une galerie de singularités.

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