La littérature vraiment utile de ce temps est la littérature historique. […] Pour cette raison, sans nul doute, la littérature anglaise, plus qu’aucune autre littérature, abonde en biographies, en vies historiques précises, tranchées, prises plus profond et plus fin que l’histoire même.
Est-ce un fantaisiste, — le mot dit tout, — et un fantaisiste de la grande espèce, à fleur double, comme vous n’en trouveriez pas certainement un second dans toute la littérature contemporaine ? […] Auguste Vacquerie avait une position bien connue, bien déterminée dans la littérature. […] Vacquerie raconte au monde la famille de son maître en littérature, mais, tout en nous donnant cette vue d’histoire, il continue d’être lui-même (heureusement !) […] Il est né chez la littérature.
Évidemment, un temps et une littérature qui oubliaient le grand marquis de Ronsard, l’astre majestueux de la Pléiade, devaient bien plus profondément oublier ce vieux soldat huguenot de d’Aubigné, qui rimait à la diable, — à la fière franquette du soldat, — l’arquebuse sur le cou ou le cul sur la selle. […] Il avait toutes les passions de son temps, tous les goûts de son temps, toutes les littératures : grecque, latine, hébraïque, de son temps, où les sciences elles-mêmes étaient poussées jusqu’à la fureur. […] On n’avait jamais porté tant de connaissances et de littérature à la guerre. […] À part les satiriques de notre littérature, qui sont tous issus, plus ou moins, depuis Régnier jusqu’à Barbier et Barthélemy (de la Némésis), de l’auteur des Tragiques, de ce premier et terrible fulminateur contre les vices monstrueux d’une époque si exceptionnellement dépravée, il serait certainement possible de retrouver, à deux cents ans de distance, d’autres ressemblances et d’autres traits de famille entre d’Aubigné, ce précurseur de plus grands que lui, et d’autres poètes qui ne sont pas seulement séparés de lui par deux siècles.