L’idée du vrai, philosophiquement développée, c’est la psychologie, la logique, la métaphysique ; l’idée du bien, c’est la morale privée et publique ; l’idée du beau, c’est cette science qu’en Allemagne on appelle l’esthétique, dont les détails regardent la critique littéraire et la critique des arts, mais dont les principes généraux ont toujours occupé une place plus ou moins considérable dans les recherches et même dans l’enseignement des philosophes, depuis Platon et Aristote jusqu’à Hutcheson et Kant.
Avant-propos de la quatrième édition Voici de nouveau ces leçons de 1828 et 1829, si amèrement censurées par les uns et si vivement applaudies par les autres, durant cette courte et brillante époque de la Restauration à laquelle est attaché le nom de M. de Martignac. Il nous semble qu’aujourd’hui, à la distance de plus de trente années, nous en pouvons parler nous-mêmes avec une vraie impartialité. Pour être équitable, il faut un peu se mettre à notre place et se rappeler ce temps, si différent du nôtre. Mes amis et moi nous sortions de la longue disgrâce qui, de 1820 à 1827, avait successivement atteint tout ce qui était libéral en France1. M.
Selon l’opinion de Fauriel, qui compare les commentateurs de Dante à ceux d’Homère, ils auraient eu un mérite plus grand encore : ils auraient contribué, pour leur bonne part, au maintien de la nationalité littéraire de l’Italie.