Ainsi déambulant, un peu de lumière me fait tomber en arrêt sur une affiche rose, où le moi sempiternel de Legouvé se promet au public dans une matinée littéraire. […] Pour moi, c’est l’exploitation visible de l’honnêteté sentimentale du public, et j’ajoute que parmi les gens littéraires auxquels j’ai été mêlé dans la vie, je ne connais qu’un homme tout à fait pur, dans le sens le plus élevé du mot, c’est Flaubert, — qui, on le sait, a l’habitude d’écrire des livres prétendus immoraux.
Lorsque tout à coup, il y a deux jours, je lis dans le Gaulois, que quelqu’un vous a honoré d’une épître gracieuse et que vous demandez l’adresse de cette bonne personne pour lui répondre… Je suis devenue tout de suite très jalouse, vos mérites littéraires m’ont de nouveau éblouie et me voici. […] comme je voudrais avoir un salon littéraire et mondain, un salon intéressant, ce serait vivre en travaillant.
D’un groupe du public littéraire à un autre groupe, il y a parfois autant de différence qu’entre un siècle et un autre siècle : chacun d’eux a son art, ses talents, ses réputations ; ces groupes ne peuvent guère plus se passer les uns des autres qu’un grand siècle historique ne peut se passer des périodes de fermentation sourde qui l’ont précédé et produit. […] Qui a jamais voulu rabaisser le mérite littéraire de M. […] Autrefois, le vers régnait en maître dans la littérature ; les Grecs légiféraient même en vers ; aujourd’hui, quelle petite place il tient dans la diversité des genres littéraires !