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822. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre V. Le Séminaire Saint-Sulpice (1882) »

Garnier était trop vieux pour enseigner ; on nous lisait ses cahiers. […] C’était lui qui lisait, au cours d’Écriture sainte, le manuscrit de M.  […] Ni les Pères de l’Église, ni les écrivains chrétiens de la première moitié du moyen âge ne songèrent à dresser une exposition systématique des dogmes chrétiens dispensant de lire la Bible avec suite. […] Le 22 mars 1845, j’écrivis à mon ami une lettre qu’il ne put lire. […] Pendant des heures, je lus à côté d’elle, sans lever les yeux, Le livre était bien inoffensif : c’étaient les Recherches Philosophiques de M. de Bonald.

823. (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160

Dieu lisait tout cela comme je l’ai lu moi-même dans le cœur de cette excellente mère, mais le monde cherche à voir les vertus même du mauvais côté. […] Tout le cœur d’une mère se lisait dans sa physionomie fiévreuse et dans ses traits pâlis. […] Son génie était un de ces génies qu’il faut lire sur la physionomie, dans les yeux et dans le son de voix de l’auteur. […] Je n’oublierai jamais l’inspiration de son visage et l’émotion de sa voix quand elle nous lisait, le jour, ce qu’elle avait composé la nuit. […] En attendant, qu’ils sachent que je les lis, et que je m’écrie souvent en les lisant, et en sentant palpiter leur âme à travers la page : il y a des cœurs en France !

824. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »

Il y a quelque temps, jetant sur le papier le plan du présent article et arrêtant la liste des travaux à consulter, je voulus inscrire le nom de Prendergast, l’auteur dont je citais tout à l’heure la méthode intuitive et dont j’avais lu autrefois les publications parmi beaucoup d’autres sur la mémoire. […] Qu’il s’agisse de suivre une démonstration, de lire un livre, d’entendre un discours, toujours ce sont des perceptions ou images qui sont présentées à l’intelligence pour être traduites par elle en relations, comme si elle devait aller du concret à l’abstrait. […] Partant alors de ces représentations, nous les déroulons en mots imaginés qui viennent rejoindre et recouvrir les mots lus ou entendus. […] On raisonne quelquefois comme si lire et écouter consistaient à s’appuyer sur les mots vus ou entendus pour s’élever de chacun d’eux à l’idée correspondante, et juxtaposer ensuite ces diverses idées entre elles. […] Je ne puis mieux faire que de reprendre ici, en l’adaptant aux considérations qu’on vient de lire, une idée intéressante et profonde émise par M. 

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