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682. (1875) Premiers lundis. Tome III « Maurice de Guérin. Lettre d’un vieux ami de province »

Lettre d’un vieux ami de province81 5 mai 1840. […] Sainte-Beuve dans la note qui sert de Préface à ces Mélanges, nous extrayons cette lettre de la belle Étude de George Sand sur l’auteur du Centaure (voir le volume intitulé Autour de la table, publié par Michel Lévy. […] La lettre que nous allons reproduire se rattache directement aux travaux qui précèdent, dans ce volume même, sur les Origines de notre langue et de notre littérature, et qui ont pour point de départ, dans l’Œuvre de M. 

683. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88

Antoine Godeau, depuis évêque de Vence, Jean Ogier, sieur de Gombault, Jean Chapelain, Claude de Malleville, Valentin Conrart, tous habitués de l’hôtel de Rambouillet, firent partie des neuf hommes de lettres qui, en 1625, se réunirent chez Conrart, opulent financier, le moins docte, mais le mieux logé d’entre eux, pour discourir sur la langue et sur la littérature. […] En 1635, furent données des lettres patentes pour la fondation légale de rétablissement, et Henri Louis Hubert de Montmor, autre auteur de la guirlande, y fut aussi compris. […] Mais on voit dans les lettres de Mad. de Sévigné et dans d’autres documents que les femmes les plus illustres qui brillaient à l’hôtel de Rambouillet lorsqu’il a fini, étaient disciples et admiratrices passionnées de Descartes.

684. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Histoire du roman dans l’Antiquité »

Que de lettres historiques, par exemple, prêtées en ces siècles alexandrins, à des anciens, à des hommes célèbres qui ne les ont jamais écrites ! […] Parmi ces lettres attribuées après coup à de grands hommes, et qui ne sont pas indignes d’eux par le talent et l’art, je n’ose compter les lettres fort nobles de Brutus à Cicéron ; elles méritent trop d’être vraies, et s’il y a moyen de continuer à les croire telles, tenons-nous-y. Mais il est en grec un recueil de dix-sept lettres supposées, mises sous le nom de Chion d’Héraclée, contemporain de Xénophon, et que je voudrais voir traduites. […] Certainement non ; mais je voudrais bien avoir de ces lettres une traduction élégante et fidèle, avec un travail critique qui m’y introduirait et qui traiterait à fond du genre. […] Quelque coiffeur de ce temps-là, ami de la littérature comme il y en a toujours, aurait pu vraiment le faire copier en lettres d’or et l’exposer ensuite encadré dans sa boutique pour l’honneur du métier et l’édification des chalands.

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