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330. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre premier. Mme de Staël »

Pas de doute, pourtant, que cette femme, aux relations immenses, et plus Européenne encore que Française, qui touchait aux plus hautes sociétés de son temps et dont l’esprit, tout le temps qu’elle vécut, ressembla à l’urne penchée et bouillonnante d’un fleuve, n’ait laissé derrière elle d’autres lettres que celles qui ont donné sa goutte de vie à ce maigre livre de Weymar et Coppet, mort-né, sans ces lettres ! […] Fait principalement avec des lettres de Mme de Staël, ce livre nous montre mieux la femme dans la négligence de tous les jours, que les œuvres de son génie, quoique dans les œuvres de son génie, on la voie cependant toujours, — Sirène au fond de sa fontaine ! Malheureusement beaucoup de ces lettres sont adressées à la duchesse de Saxe-Weymar, et comme toutes les lettres qu’on écrit à des princesses ou à des princes et qu’il faut colleter d’étiquettes ou embarrasser de révérences, elles ont perdu du naturel et de la profondeur que leur auteur pouvait y mettre. […] En ces lettres, elle a des touches à peine appuyées et profondes. […] Mais à part ces narrations charmantes, toujours plus ou moins personnelles, et qui vont, par exemple, des Lettres de Mme de Sévigné jusqu’aux Memoranda d’Eugénie de Guérin, les femmes ne s’agitent pas dans un grand horizon d’idées.

331. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « III. Donoso Cortès »

« Je ne veux pas que mon nom résonne, dit-il dans une de ses lettres ; je ne veux pas que les échos le répètent et qu’il retentisse sur les montagnes. Il n’est pas en mon pouvoir d’empêcher mes adversaires de le prononcer, mais je suis résolu à empêcher mes amis de le faire, et c’est le but de cette lettre. » Et lorsqu’il écrit cela, il est très vrai. […] Turbulences dans un temps turbulent, cris éloquents poussés sous la pression des circonstances, les autres écrits de Donoso Cortès, discours, articles de journaux ou lettres, ne sont pas des livres, à proprement parler, et dont la Critique puisse donner l’anatomie. […] Dans ses Lettres sur la France en 1851, il parcourt, jour par jour, le cercle que toutes les intelligences de ce temps, quand elles n’étaient pas folles, ont pu parcourir, mais je ne vois rien là de prédominant et de supérieur. […] Elle est aussi dans cette philosophie de l’histoire qu’on trouve dès 1849 dans la lettre, datée de Berlin, à M. de Montalembert, et qui est d’ailleurs la vue génératrice de toutes les vérités de l’Essai, lesquelles sont nombreuses.

332. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Nous n’avons pas la lettre de Vinet, mais nous avons la réponse de Sainte-Beuve à cette lettre. […] Sainte-Beuve la troisième page de cette lettre. […] — Lettre de M.  […] Et il y faut joindre les lettres écrites par Vinet à Lutteroth sur Soumet, et les lettres de Lutteroth à Vinet sur Soumet, et les lettres de Monnard à Vinet sur Soumet, et de Vinet à Monnard sur Soumet. […] La lettre de M. 

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