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782. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153

Dans les titres qui sont à la tête des comedies de Terence, on voit avec le nom de l’auteur du poëme et le nom du chef de la troupe de comediens qui les avoit representées, le nom de celui qui en avoit fait la déclamation, en latin : qui fecerat modos. j’ai deja prevenu le lecteur sur l’usage qu’on faisoit ordinairement de ce terme.

783. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Quand on y songe, on est émerveillé de voir qu’il n’y a guère que les littératures latines, dans l’Europe contemporaine, qui soient véritablement frivoles. […] Nos esprits de Latins sont déconcertés ; mais ils ont la manie honnête de comprendre : alors, ils cherchent. […] Il semblait un patriarche de la science, l’héritier des héros spirituels que posséda l’Italie de la Renaissance et dont elle a légué le génie, dans le cours des âges, à quelques échantillons privilégiés de l’âme latine. […] La soudaine réunion de tant de contrariétés a pour effet de déconcerter nos esprits latins ; ils ne savent plus ce qu’on leur veut. […] … Lydia, sa première mélodie, a la perfection délicate de l’élégie antique, la grâce latine ; et elle fait songer que Catulle et Properce auraient voulu cette musique autour de leur rêve d’amour et de mort.

784. (1922) Gustave Flaubert

« Je fais du grec et du latin, comme tu sais, ni plus, ni moins. » Nous le croirons sans peine. […] Le prêtre marmottait au galop un latin qu’il n’entendait pas ; nous autres nous n’écoutions pas ; l’enfant tenait sa petite tête nue sous l’eau qu’on lui versait ; le cierge brûlait et le bedeau répondait Amen. […] Quant aux historiens latins, le temps est passé où la prose française leur demandait des leçons de style ; Flaubert a peu lu Tacite, et il ne semble pas qu’il ait su assez de latin pour pénétrer en artiste à l’intérieur de sa phrase. La seule influence latine qu’on retrouverait peut-être (hypothèse très incertaine) dans ce style, comme un souvenir un peu lointain resté dans l’oreille de Flaubert, serait celle du beau latin narratif de Quinte-Curce. […] Ils me fatiguent. » Au contraire, le petit tableau de la mythologie latine, où Flaubert n’est pas écrasé par son sujet, forme un délicat et joli tableau.

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