Les citations, pour prouver le mieux ce que nous disons, sont radicalement impossibles ; il faudrait les faire en latin et nous ne sommes pas à Leipzig. Le livre de Michelet nous a rappelé, en effet, certains traités que les casuistes catholiques avaient la prudence d’écrire en latin, — une langue fermée, — pour n’être entendus que du prêtre comme eux, du prêtre qui doit tout connaître de la misère de l’homme et de son péché. Mais Michelet, qui veut remplacer le prêtre dans la civilisation présente, et qui est un casuiste de matrimonio à ciel ouvert, ne pouvait pas prendre cette honnête précaution du latin dans un livre de conseil pratique donné à tout le monde, et par là il nous force de parler de son livre — comme il l’a écrit — en français.
Il s’attacha dans sa jeunesse à la Poésie, & fit beaucoup de vers latins, qui, quoi qu’en disent les Casaubon, les Scaliger, & autres Critiques de cette force, ne sont guere recommandables que par le libertinage qu’ils respirent.
On a de lui des Poésies Françoises & Latines, dont celles-ci sont les plus supportables.