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909. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

Plus tard, quand il aura vu l’abus du langage et de l’éloquence dans les grandes assemblées, et les déviations d’opinion qui en résultent, il le dira avec un sentiment bien vif encore ; et, quoique le passage suivant ne paraisse s’appliquer qu’au style académique, il a trait à plus d’un genre d’éloquence dans la pensée de Sieyès : Pourquoi notre style oratoire et académique est-il si apprêté ? […] Comment se fait-il que, leur ayant toujours parlé le langage de la vérité, et, en ce sens, ayant toujours été complètement dupe, j’aie pourtant échappé si souvent à leurs pièges ?

910. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Ajoutez à ces habiletés merveilleuses, l’harmonie et l’éclat de la parole, la grâce et la force du langage, la véhémence de la passion, l’intérêt de l’action coupée avec art, et cette heureuse façon d’amonceler, sur un point donné, tous les mérites du héros de la comédie ou du drame, à condition que tous ces mérites si divers, se feront sentir, en même temps et tout à la fois . […] Vous lui faites jouer cette niaise comédie dans laquelle toutes choses sont bouleversées, où le valet devient le maître, où le maître devient le valet, pendant que de leur côté Marton et sa maîtresse changent également de robe, d’allure, de langage et d’amours.

911. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

n’est plus Monseigneur… Il en a le langage. […] Octave Feuillet, écrivain plus sobre qu’abondant et moins puissant que svelte, dès son origine a fait comme tous les esprits maigres, — c’est un Jules Sandeau maigre que Feuillet, comme Sandeau est un Octave Feuillet gras, — et il s’est, dans les habitudes du théâtre et du langage qu’on y contracte, desséché et écourté de plus en plus.

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