Ces Mémoires ne sont pas à l’abri de reproche, ou, pour mieux dire, ils fourmillent de fautes de toute espece, comme on peut en juger par une très-bonne Critique publiée contre eux dans le temps, sous le nom d’un Secrétaire de l’Ambassadeur Méhémet Effendi.
D'ailleurs, un Militaire qui paroît cultiver la Poésie, moins pour la gloire que pour son amusement, ne doit point être jugé à la rigueur, d'autant plus que celui-ci a eu des succès mérités dans un genre où les chutes sont communes.
J’avais tout dit ; vous répondez : les lecteurs attentifs jugeront. […] Vous n’avez pas seulement jugé son talent avec cette sûreté de coup d’œil et d’analyse d’un maître, vous avez aussi apprécié son caractère avec une justice et une bienveillance qu’il n’a pas toujours rencontrée dans les écrivains de son camp. […] Il était bon que cette rénovation littéraire fut considérée non plus de chez nous et du centre, mais du dehors et d’au-delà du Rhin, et qu’elle fût regardée et jugée par quelqu’un qui nous connût bien sans être des nôtres, qui fût de langue et de culture françaises, sans être de la nation même. […] « Cela n’empêche pas qu’en vous lisant et en me reportant à mes souvenirs, je ne me sois fait quelques objections çà et là sur la mesure exacte selon laquelle vous jugez certains hommes.