On lisait par exemple un journal : voilà le rêve. On se réveille, et du journal dont les lignes s’estompent il reste une tache blanche avec de vagues raies noires : voilà la réalité. […] Quand vous parcourez votre journal, quand vous feuilletez un livre, croyez-vous apercevoir effectivement chaque lettre de chaque mot, ou même chaque mot de chaque phrase ? […] Quand, l’esprit plus ou moins préoccupé, nous déplions notre journal, ne nous arrive-t-il pas de tomber tout de suite sur un mot qui répond justement à notre préoccupation ?
Elles veulent savoir la pensée et la parole du journal ! […] Telle page, en effet, qui était pesante au journal, et qui impatientait le lecteur du journal, devient légère au livre et au lecteur du livre. — Ah ! […] Parlez-moi, pour faire un journal qui soit durable, d’un écrivain habile à faire une lieue ou même deux lieues, sur une feuille de parquet. […] La belle avance, si M. de La Rochefoucauld écrivait ses Maximes pour remplir les pages dévorantes d’un journal ; dans un journal convenablement rempli, Candide et La Chaumière indienne feraient à peine un déjeuner de soleil ! […] On dit même que le journal n’est pas tout à fait innocent de cet oubli du grand art de la conversation parisienne. — Alors il faudrait reconnaître, en s’inclinant, que ce reproche est un des plus sévères qui se puisse adresser à l’établissement du journal lettré et causeur.
II, p. 154) : « Il y avait alors un journal auquel le nom de ses rédacteurs, MM. […] Elle introduisit un jeune homme qui se présenta comme voisin et comme rédacteur d’un journal ami : il demeurait rue Notre-Dame des Champs, et il écrivait dans le Globe.