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1000. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Le sophisme prenait Proudhon dans sa griffe de Chimère ; Rousseau jouait avec le sophisme. […] L’ours donne la patte comme il peut la donner… Le grand Sagittaire qui savait tendre l’arc d’Hercule contre le capital, la propriété, la religion et tous les systèmes qui ne sont pas le sien, le détend et joue avec sa corde détendue, non pas gracieusement, — car la grâce n’a pas été plus accordée à Proudhon qu’à Rousseau, ces lourds, — mais avec une bonne humeur charmante, une gaieté gauloise que ne connaissait pas l’aigre Genevois sorti de Calvin. […] Jamais les facultés de Proudhon ne se sont mues et n’ont mieux joué dans un milieu qui convînt davantage à son talent et à sa nature.

1001. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

Paul Bourget ne nous aurait pas joué la scène de Basile et de sa prétendue fièvre dans le Barbier ? […] Mais dans bien des cas cela se jouerait à pile ou face. […] Bien entendu les sensations jouent le rôle prépondérant dans le décadentisme de Huysmans, comme elles l’avaient joué dans son naturalisme. […] Et ces « correspondances » entre les diverses sensations ont joué, après lui, un rôle énorme. […] Cette Grazia n’avait joué jusqu’ici dans le roman qu’un rôle effacé : elle aura la vedette dans cette dernière partie, que M. 

1002. (1902) Propos littéraires. Première série

Elle chante ou joue pour les pauvres en déclarant que c’est assommant, mais avec une complaisance de bonne fille. […] Elle les remplit de contresens, et elle les joue dans le sens de ces contresens. […] Mounet-Sully joue Joad. […] Remarquez qu’ils sont honorables comme tous ceux qui jouent la difficulté. […] Certains, dans le monde, jouèrent les Folleuil.

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