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18. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

La plupart des hommes, après la jeunesse passée, reviennent à un sens exact des choses. […] Cette faculté-là, cette vue se déclare dès la jeunesse en ceux qui en sont doués : Vauvenargues nous apparaît de bonne heure un sage. […] Peut-être il tint à cela qu’elle n’ait pas eu plus de jeunesse. […] Guizot arrivait dans le monde avec des convictions philosophiques, religieuses, très-prononcées, et qui avaient quelque chose alors de la rigueur absolue de la jeunesse. […] Il a été ravi depuis dans la fleur de la jeunesse.

19. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

Sa jeunesse et ses premiers éclats datent d’auparavant. […] Dans la jeunesse, les pensées me venaient en sonnets ; maintenant c’est en maximes. […] — Mais quelques-uns, après la jeunesse, continuent d’admirer et d’aimer. — Heureuses natures ! c’est leur jeunesse d’âme prolongée, c’est leur belle humeur heureuse et leur vive source de joie naturelle qu’ils continuent d’aimer autour d’eux. […] En appréciant La Rochefoucauld, on ne doit pas oublier ceci : Tous ceux qui ont mal usé de leur jeunesse ont intérêt à ce que ce soit une duperie que les hautes pensées de la jeunesse.

20. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin. (2 vol.) Essais de littérature et de morale, par le même. (2 vol.) » pp. 7-19

C’est un grand profit et une grande avance dès la jeunesse. […] en ce qui est des choses de l’esprit et de l’expérience, n’avoir point de passion dans sa jeunesse, cela donne dix ou quinze ans d’avance pour la maturité. […] Saint-Marc Girardin sur la jeunesse a été réelle, et elle mérite d’être notée. […] Saint-Marc Girardin, qui en fut toujours exempt, en a saisi les effets désastreux et les ridicules ; il n’a rien épargné pour en dégoûter la jeunesse, il y a réussi. […] La jeunesse, une partie de la jeunesse, est devenue positive ; elle ne rêve plus ; elle pense, dès seize ans, à une carrière et à tout ce qui peut l’y conduire ; elle ne fait rien d’inutile.

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