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651. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIV » pp. 209-212

Émile Saisset (dans la Revue des Deux Mondes du 1er mai) sera plus avoué par l’école éclectique, dont il est l’un des jeunes membres. […] Saisset : Vous n’êtes pas philosophe et votre philosophie n’en est pas une véritablement, car elle vous est commandée, car elle part d’un point d’avance déterminé (le doute méthodique), et elle arrive à des résultats d’avance assignés ; car si l’un de vous, jeunes professeurs, s’avisait d’aboutir à un résultat un peu différent, il serait à l’instant révoqué et réduit au silence (M.

652. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »

Paul Albert, précédemment professeur de rhétorique au lycée Charlemagne, nommé en dernier lieu maître de conférences à l’École normale, était chargé en sus par le ministre d’enseigner spécialement aux jeunes filles, « aux jeunes adolescentes », comme le disait élégamment un bref tout récent, la littérature et la poésie. […] Paul Albert le présente aujourd’hui à ses jeunes auditrices dans tout son mouvement vrai, dans toute l’étendue de son développement et de sa croissance : on a l’arbre entier dans ses principaux rameaux. […] Paul Albert n’a eu pour cela qu’à substituer la méthode vivante et historique aux formules et aux définitions de la vieille rhétorique qui, chassée déjà de partout ailleurs, s’était comme réfugiée dans les pensionnats et institutions de jeunes personnes.

653. (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »

Tous ces exemples historiques au reste, ces interprétations diverses d’un passé que la doctrine nouvelle embrasse et domine, ne sont, sous la plume du jeune apôtre, que des lumières qui sillonnent pour lui le chemin de la foi, des rayons qui ramènent au foyer dont ils émanent, des excitations fécondes pour passer outre et entraîner ceux que le grand développement providentiel saisit au cœur, et qui, à l’aspect des antiques traditions enfin comprises, se sentent le désir de travailler, pour leur part, à en continuer l’enchaînement éternel. […] Ce n’est pas sans un sentiment de surprise et d’admiration que celui qui n’est pas encore pleinement transformé à la religion de l’avenir, après avoir maintes fois entendu parler des qualités et des mérites du jeune apôtre qui écrivit ces lettres, ne trouve, en ouvrant le volume, qu’un petit nombre de détails indispensables sur sa personne et sa destinée. […] Dieu, qui voulut si jeune l’initier à une vie plus parfaite, ne laissa pas ses derniers jours sans joie ; et de son lit de mort, Eugène vit fonder la constitution définitive de la hiérarchie au sein de la famille saint-simonienne.

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