Préoccupés tantôt de la spéculation tantôt de la pratique, les philosophes ont étudié surtout l’intelligence, d’où semble venir toute lumière, et la volonté d’où semble sortir toute action ; mais le grand ressort de l’intelligence et de la volonté n’est-il pas l’émotion agréable ou douloureuse, qui est une des premières et des plus radicales manifestations de la vie même ? […] La conduite pratique, droite, bonne, dépend bien plutôt de la santé du corps que de la santé de l’intelligence. » Aussi Schneider se montre-t-il, comme Spencer, assez dédaigneux de l’instruction intellectuelle et fort peu confiant dans la force des idées. […] Si la relation générale du plaisir et de la douleur avec la vie demeure certaine, la nécessité d’une intelligence régulatrice par ses idées ne l’est pas moins. […] Ce n’est pas là, il est vrai, une application des causes finales proprement dites, puisque ces résultats sont le simple effet d’un mécanisme opérant à travers le temps et l’espace, non un effet prévu par une intelligence ; ce n’est pas une explication téléologique, mais mécanique. […] Nous citerons le plaisir de l’imprévu, qui d’ailleurs n’est pas propre à la seule intelligence.
Certes nous avons assez prouvé jusqu’ici notre admiration presque filiale pour l’antiquité, nous la prouverons bientôt à propos de la littérature de la Chine ; nous allons nous confirmer dans ce culte de la littérature antique à propos de la Perse, de la Grèce et de Rome : qu’on nous permette de confesser aussi ce même culte de l’immortalité de l’intelligence dans le présent et dans l’avenir. […] a-t-il commencé par l’intelligence ? Nous croyons, sans l’affirmer, qu’il a commencé par l’intelligence. […] Ne voyez-vous pas que le niveau de l’intelligence de l’Europe baisse à proportion que cette intelligence se répand sur la multitude et se concentre moins sur les sommités ? […] Les traits de son visage, trop arrondis et trop obtus aussi, ne conservaient aucunes lignes pures de beauté idéale ; mais ses yeux avaient une lumière, ses cheveux cendrés une teinte, sa bouche un accueil, toute sa physionomie une intelligence et une grâce d’expression qui faisaient souvenir, si elles ne faisaient plus admirer.
L’exercice est nécessaire à l’intelligence comme aux muscles. […] Dès le Soleil des Morts, on pouvait prévoir l’évolution finale de cette intelligence souple, riche, subtile. […] À de telles audaces naturelles correspond une grande aristocratie d’intelligence. […] Après nous avoir prouvé qu’elles ont du talent, les femmes prouvent qu’elles ont de l’intelligence, peu de parti-pris et beaucoup de jugement. […] L’intelligence de la femme ?