Car il est clair que les objets peints ou dessinés dans l’intérieur des cadres sont de l’hébreu pour elle ; au contraire, le carré lustré, lumineux, enserrant un barbouillage intérieur, a dû la frapper singulièrement. […] Nous pouvons, par abstraction, distinguer entre les mots et la pensée, comme faisaient les Grecs quand ils parlaient du discours (logos) intérieur et du discours extérieur, mais nous ne pouvons jamais séparer l’un de l’autre sans les détruire tous les deux.
Nous les changeons par d’autres, nous les remplaçons selon notre état intérieur, et pour les besoins du moment. […] Un oiseau l’intéresse ; il comprend les vagues inquiétudes de la vie animale, l’élan de la force intérieure qui s’épanche par l’excès et les irrégularités du mouvement, et ne s’apaise que par la fraîcheur et le froissement des flots : Tantôt on les eût vus côte à côte nager, Tantôt courir sur l’onde et tantôt se plonger Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies. […] Elle marche, elle s’arrête, elle court, elle bondit, elle saute, s’approche, s’éloigne, se cache ou fuit, comme par caprice et sans autre cause déterminante que la vivacité bizarre de son sentiment intérieur.
Toute sa fortune, comme celle du moineau de Paris sous le rebord de son toit, consistait dans une modique pension d’homme de lettres ; miette tombée de la table des heureux favoris du ministère de l’intérieur. […] Une joie intérieure et une consolation secrète brillèrent depuis ce moment sur son visage. […] Elle avait conservé, indépendamment de la reconnaissance, un vif sentiment de l’amabilité, de l’élégance et de la bonté familière de ce malheureux prince ; et, tout en déplorant, comme royaliste, les entraînements et les complicités presque parricides de Philippe-Égalité, elle ne pouvait s’empêcher de nous le peindre sous les traits d’un jeune père de famille accompli dans son intérieur, et d’attribuer à sa faiblesse, plus qu’à sa nature, les égarements et les crimes qui flétrirent plus tard son nom.