Voici ce qu’en dit un historien contemporain : « On n’entend parler ici, dit-il, ni de vols, ni de désordres nocturnes, ni d’assassinats ; de jour et de nuit, tout individu peut vaquer à ses affaires avec la plus parfaite sécurité : on n’y connaît ni espions ni délateurs : on ne souffre point que l’accusation d’un seul trouble la tranquillité générale ; car c’est une des maximes de Laurent, qu’il vaut mieux se fier à tous qu’à un petit nombre. » Son influence diplomatique en faisait le juge de paix de l’Europe. […] Jouissant de la confiance la plus entière du pontife de Rome, Innocent VIII, il rendit son nom illustre, et lui donna la plus grande influence dans les affaires de l’Italie ; mais, convaincu d’ailleurs que l’agrandissement de l’un quelconque des États qui avoisinaient la république ne pouvait que devenir funeste à lui-même et à sa patrie, il employa tous ses efforts à maintenir entre les puissances de l’Italie un équilibre si parfait, que la balance ne pût pencher en faveur d’aucune d’elles en particulier : ce qui ne pouvait se faire qu’en s’appliquant à conserver la paix entre elles, et en portant la plus scrupuleuse attention sur tous les événements, les moins importants en apparence. » On ne peut s’empêcher de regretter que ces jours de prospérité aient été de si courte durée. […] L’influence de l’exemple est déjà un très grand danger, mais vous vous trouverez probablement avec des gens qui tâcheront de vous corrompre et de vous porter au vice.
Influence de Chateaubriand : le romantisme ; la poésie lyrique ; l’histoire. […] L’influence de Chateaubriand. […] Les Mémoires d’outre-tombe sont tout pleins de thèmes lamartiniens (p. 244 ; III, 207, etc.), mais, vu la date de leur publication, il y a ici seulement harmonie, et non influence.
Parmi tant de doutes qui nous travaillent, soit au sujet de certaines influences longtemps souveraines, soit sur la forme même de l’ordre social et politique sous lequel nous vivons, de quel prix ne serait-il pas de ne point douter du moins de la chose d’où dépend tout le reste, je veux dire la nature même de l’esprit de notre pays ? […] Vous n’appellerez pas l’esprit français, l’esprit de certaines époques où soit à la suite de conquêtes, soit par les fautes d’un mauvais gouvernement, la France a copié, avec l’ardeur qui lui est propre, tantôt les défauts du peuple conquis, tantôt ceux de la nation étrangère dont elle subissait l’influence. […] Il n’y a pas ici de système à imaginer ; il n’y a qu’à prendre un à un dans l’ordre des temps et dans la succession des influences, les noms qui ont survécu, et dont la suite nous marque notre chemin.