Plus modestement, on pourrait tenter un essai sur l’influence du drap d’uniforme, des galons et plumets sur l’évolution organique de l’homme. […] Celui-ci favorise la salivation, donc il inaugure favorablement un repas, et celui-là a une vigoureuse influence sur la production du suc gastrique : rien donc ne saurait le clore plus raisonnablement.
L’idée maîtresse du Chef des Odeurs suaves, la dominante de cette œuvre de délicat, de raffiné, c’est l’influence qu’exercent sur nos sens les objets qui nous environnent : Sur les vierges feuillets où mes vers vont éclore, Chaque matin, je pose un feuillage ou des fleurs. […] Je transcris cette jolie page : Les Peupliers de Claude Monet « Par la série de toiles des Meules, montrées en mai 1891, par la série des Peupliers, de mars 1892, fut rendue plus visible l’image des formes de notre univers, fut développée en une suite la preuve réelle du parcours et de l’influence de la lumière. […] « Comment expliquer une telle influence ? […] Toujours est-ce que sous l’influence de son regard tranquille et de son visage empreint de paix et d’amour, peu à peu je sentis tout mon être s’apaiser, ma gorge se rafraîchir. […] Phidias, qui pourtant a reçu son génie des dieux et qui vient de terminer sa statue de Jupiter, nie leur influence sur son talent ; lui, poète inspiré, quand il sculptait son bas-relief des Neuf Muses, il affirme que son art n’a rien que d’humain, ajoutant : — Si jamais Muse m’assista, je veux être mort tout à l’heure : « Et il le répéta une troisième fois.
Ce pauvre homme essoufflé se sentait, dans Monsieur de Pourceaugnac, sous l’influence de quelque chose qu’il ne connaissait pas. […] — Il a deviné, il a pressenti l’art nouveau qui allait ajouter le rire et le ridicule aux divertissements de la république romaine ; il a composé, d’abord, des comédies à l’exemple d’Aristophane, conservant à la comédie grecque son manteau quelque peu solennel ; il a composé aussi des comédies romaines moitié rire et moitié larmes, marchant ainsi sur les brisées de Diderot et de La Chaussée : enfin ce vieux bonhomme d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie, la comédie où l’on rit, sans rien qui ressemble à la haine personnelle, à l’allusion politique ; on rit parce que le rire éclata soudain, irrésistible, comme fait une douce flamme dans le regard d’un jeune homme amoureux, sous l’influence d’une pointe de vin ! […] » En effet, l’ouvrage était leur, mais non pas comme l’entend Montaigne ; il était leur, par l’amitié qu’ils portaient au poète Térence et par l’influence toute-puissante, sur un pareil esprit, des mœurs, du langage, de l’urbanité de ces trois hommes, l’honneur de la société romaine. […] Je sais bien que La Fontaine, en plein Louis XIV (1654), quand nous étions encore sous l’influence de Voiture, le maître de cette galanterie ingénieuse dont Voiture est resté le modèle, avait affiché, lui aussi, L’Eunuque de Térence ; mais je sais aussi que la ville et la cour sifflèrent de compagnie, ô singulier accident ! […] Ce serait un beau livre à faire, celui-là : l’influence de cette grande comédie sur les mœurs de cette grande époque.