I, p. 285), s’est porté pour adversaire de Saint-Simon, et a articulé contre lui des accusations et imputations qu’il m’est impossible d’admettre dans la généralité où il les pose. […] Saint-Simon aurait voulu l’impossible pour la noblesse de son temps, déjà si asservie et si décapitée ; il aurait voulu, comme Boulainvilliers, lui obtenir et lui rendre crédit, splendeur, indépendance, une part légitime dans l’exercice du pouvoir législatif et de la souveraineté.
De toutes les images, celle du bourreau est assurément la plus révoltante, la plus impossible à rapprocher de la figure de l’être aimable qui, jusqu’à la fin, avait gardé quelque chose de ce joli oiseau effarouché auquel la comparait Mme Du Deffand, et de cette timide jeune fille de onze ans qu’un baiser de Jean-Jacques laissait toute confuse et interdite. […] Elle s’en cachait comme d’une affection coupable, et que son mari a toujours ignorée… Elle était grande, bien faite, extrêmement fraîche ; mais de gros yeux qui n’y voyaient pas, et où il était impossible de démêler tout ce qu’elle avait de mérite et d’esprit, la déparaient un peu… Mme de Biron, pure, délicate, extrêmement timide, d’un caractère doux et sage, ne laissait voir que dans l’intimité un esprit aussi élevé qu’original.
L’auteur, oubliant que le véritable objet d’une tragédie était d’émouvoir et de toucher, s’est trop occupé d’avoir une opinion sur un fait qui sera toujours enveloppé de ténèbres parce qu’il est impossible d’y apporter aucune lumière. […] Je ne sais s’il y eut beaucoup de calcul ou encore plus de bonheur dans cette première tragédie représentée de Raynouard, mais il est impossible de prodiguer moins qu’il ne l’a fait les moyens nouveaux, et de tirer un plus heureux parti des quatre ou cinq mots ou hémistiches qui décidèrent du triomphe de sa pièce.