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593. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article »

Ce Poëme singulier est écrit d’un style assez pur & assez élégant, mais dépourvu de chaleur & d’images.

594. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

« Depuis cet instant l’image de Gretchen me poursuivit partout ; n’osant aller chez elle, je me rendis à l’église de sa paroisse ; j’eus le bonheur de la voir. […] Goethe, introduit chez elle par Jérusalem, adorait dans Charlotte l’image angélique et naïve de la maternité dans les soins qu’elle avait de ses petits frères et de ses petites sœurs ; elle était leur unique providence. […] Peu s’en faut qu’ils ne s’agenouillent comme devant l’image de la Divinité !  […] Il nourrit dans ma poitrine une ardeur insatiable qui me pousse sans cesse vers cette douce image (Marguerite). […] Elle revient atterrée à la maison, rentre dans sa chambre et arrose machinalement un pot de fleurs placé pieusement par elle devant une image de la sainte Vierge dans une niche au-dessus de son lit.

595. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

Il y respire une pureté d’images, une verve de bonheur, une jeunesse de cœur et de génie qui ne peuvent avoir été écrites que par un poète de vingt ans. […] » Où avez-vous vu dans les épopées pastorales, depuis les tentes de Jacob, de pareilles images ? […] Nous renonçons à l’abréger ; chaque trait contribue au tableau ; c’est un tissu d’images dont on ne peut arracher un brin sans dégrader l’œuvre. […] Cela est écrit dans le cœur avec des larmes, comme dans l’oreille avec des sons, comme dans les yeux avec des images. […] Pourquoi chez nous (et je comprends dans ce mot nous les plus grands poètes métaphysiques français, anglais ou allemands du siècle, Byron, Goethe, Klopstock, Schiller, et leurs émules), pourquoi, dans les œuvres de ces grands écrivains consommés, la sève est-elle moins limpide, le style moins naïf, les images moins primitives, les couleurs moins printanières, les clartés moins sereines, les impressions enfin qu’on reçoit à la lecture de leurs œuvres méditées moins inattendues, moins fraîches, moins originales, moins personnelles, que les impressions qui jaillissent des pages incultes de ces poètes des veillées de la Provence ?

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