Ce n’est pas non plus pour jeter sur cette tentative quelque discrédit ; l’homme, à vrai dire, ne possède réellement que ce qui est réduit en images en son cerveau, ce qui ne dépend pas de l’extérieur, ce dont il est maître de jouir à tout moment, qu’il peut évoquer à son gré, et dont il se fortifie et se défend : des images auxquelles il ajoute foi.
La vapeur dirigée, les machines substituées aux bras, la vitesse des transports dépassant les rêves de l’imagination ; le fluide bruyant qui nous menaçait dans la foudre, devenu le docile messager de nos besoins et de nos caprices ; la lumière, rivale du pinceau, fixant sur le papier les images les plus fugitives ; toutes les forces de la nature venant l’une après l’autre, comme des géants domptés, s’asservir sous la main d’un enfant ; voilà les prodiges dont notre siècle a été et doit être le fortuné témoin. […] Dieu a fait l’homme à son image : l’homme refait le monde à la sienne, et par conséquent à celle de Dieu ; il introduit la discipline parmi les forces de la nature, la justice dans la société.
Il n’était pas laid d’ailleurs ; « il avait un beau visage et une physionomie extrêmement prévenante, qui portait l’image de la candeur de son caractère. » Cette difformité de sa taille lui fut bien souvent reprochée.