Cette médiocrité dans tous les genres est la suite d’une curiosité effrénée et d’une fortune si modique, qu’il ne m’a jamais été permis de me livrer tout entier à une seule branche de la connaissance humaine. […] On y parle de la nature, de l’art, et de leurs rapports délicats ; on y parle du monde ; de l’ordre universel, et du point de vue relatif à l’optique humaine. […] » C’est dans un sentiment tout pareil qu’il a écrit quelque part encore ces admirables et humaines paroles : Un plaisir qui n’est que pour moi me touche faiblement et dure peu.
Sociabilité, finesse et moquerie, tels étaient les principaux traits de ce charmant esprit, qui y mêlait, dans la pratique, de cette bonté facile et de cette indulgence assez ordinaire à ceux qui n’ont point placé trop haut l’idéal de la nature humaine. […] Dans un de ses meilleurs proverbes, Le Jury, il n’a pas craint de railler la nature humaine jusqu’au cœur d’une des institutions les plus chères à l’opinion libérale. […] Ce petit-fils, comme beaucoup de jeunes gens, s’irrite et se cabre d’indignation contre ce qu’il voit : il croit que jamais forme d’hypocrisie humaine n’a été plus odieuse que celle dont il est témoin, et qu’il n’y a plus, si on ne peut la vaincre, qu’à se sauver, comme Alceste, dans les bois : Non, lui répond la spirituelle grand-mère, il ne faut que faire le raisonnement que je me suis fait quand j’avais encore besoin de raisonner.
. ; on y puiserait des détails utiles à la connaissance soit du caractère et de l’esprit français en particulier, soit même de l’esprit humain en général, car ces particularités se rattacheraient à des temps également honorables à l’un et à l’autre. […] Peut-être ai-je tort de soupçonner qu’elle soit capable de faiblesse humaine. […] Elles sont d’une parfaite sincérité, et la nature humaine ne s’y déguise et ne s’y guinde en rien : on lui voudrait par moments quelques efforts de plus pour se tenir au-dessus d’elle-même.