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270. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XI. Des Livres sur la Politique & le Droit Public. » pp. 315-319

Grotius est célébre par son Traité du Droit de la Guerre & de la Paix, traduit par Barbeirac, in-4°. deux vol. […] Cet écrivain est aussi savant que l’auteur du Droit de la guerre & de la paix, & encore plus diffus.

271. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « Appendice »

D’après lui, l’Homère parnassien, c’est-à-dire celui de Leconte de Lisle, « multiplie les épithètes imprécises et inutiles, Les piques sont toujours éclatantes, la terre nourricière, les chevaux rapides, le lait blanc, les nefs creuses, la guerre lamentable, etc. » Ce procédé d’épithètes fixes, que l’auteur de l’Iliade tient certainement par tradition de ses prédécesseurs, n’a absolument rien de parnassien. […] Et comme lorsque l’époux‌ De Junon à-la-belle-chevelure‌ Sent à faire briller l’éclair,‌ Séparant ou la pluie‌ Nombreuse, infinie, Ou la grêle, ou la neige,‌ Quand du moins la neige Couvert d’une couche les champs‌ A quelque part La gueule grande De la guerre amère ;‌ De même Agamemnôn‌ Gémissait fréquemment‌ Dans sa poitrine Du fond du cœur ;‌ Et les entrailles à lui Tremblaient intérieurement.‌

272. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

Nous ne sommes point partisans de sa civilisation, que nous regardons comme trop élémentaire et trop brutale : si nous avions vécu du temps de Louis XVI, nous n’aurions pas conseillé à ce prince infortuné de déclarer la guerre aux Anglais pour favoriser à tout prix une nation anglaise d’insurgés contre leurs frères. […] Lincoln déclare au congrès qu’aucun Américain du Nord ne voudrait reconnaître un noir pour son frère ou pour son parent, que lui-même partage ce glorieux préjugé et que si comme président il fait la guerre pour cette race avilie, comme Américain il la méprise et la répudie avec tous ses compatriotes. Ainsi les noirs, qui seraient tenus hors la loi des marchés à New-York, y subissent et y subiront la loi du mépris, l’ostracisme de la misère, l’extinction de leur race par la faim dans la fédération qui prétend faire la guerre au Sud pour la liberté et l’égalité des noirs ! […] N’est-ce pas vous dire assez que la cause des noirs n’est que le prétexte de la guerre au Sud, mais que le vrai motif est la ruine jalouse du Sud dont le capital noir, la culture du coton, la marine entière et le commerce prospère excitent la jalousie meurtrière de ce peuple du nivellement ? […] des Indiens, terrible cri de guerre que nous connaissions trop bien pour ne pas le redouter.

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