Cependant nous ne pouvons guère douter que Lucain ne haït les tyrans.
Seul et dans le silence du cabinet, il avait devancé et préparé le mouvement qui ne se dessina guère d’une manière sensible qu’après la seconde Restauration, à partir de 1819. […] Son père, homme de génie, homme de bien, mais sans règle et sans suite dans les habitudes journalières de la vie, ne put guère qu’exciter et secouer la jeune intelligence de son fils sans la diriger. […] Ampère, en le supposant lancé dans cette même voie dramatique, n’eût guère pu que le suivre ou le côtoyer, avec plus de conviction et de sens critique assurément, mais avec infiniment moins d’adresse et moins d’élégance. […] Ampère, en mai 1827, allait avoir vingt-sept ans ; mais, frais et imberbe, il n’en paraissait pas plus de vingt, et Goethe apprit de lui, non sans étonnement, que tous ses collaborateurs du Globe, dont « il avait souvent admiré la sagesse, la modération et le haut développement », n’étaient guère plus âgés que lui. […] — Je ne me sens guère en état de faire l’arbitre et de résumer le débat.
De M. de Talleyrand, on n’en peut guère parler en aucun temps en matière de croyance quelconque ; il avait commencé, comme Retz, par l’intime raillerie des choses. […] Je ne méritai guère d’être châtié ; mais, malgré ma tranquillité ordinaire, il eût été dangereux de le tenter, et j’aime à penser que, faisant en rhétorique le portrait du cheval parfait, je sacrifiai un succès au plaisir de peindre celui qui, en apercevant la verge, renversait son cavalier. » Ce ne sont pas seulement les écoliers de rhétorique, ce sont quelquefois les hommes qui sacrifient un succès, c’est-à-dire la chose possible, au plaisir de peindre ou de faire une action d’où résulte le plus grand honneur à leur rôle, la plus grande satisfaction à leurs sentiments. […] Au régiment, dans le monde, à son début, La Fayette est gauche, mal à l’aise, assez taciturne70 ; il garde le silence, parce qu’en cette compagnie il ne pense et n’entend guère de choses qui lui paraissent mériter d’être dites. […] Or, le caractère d’une nation, modifiable très-lentement à travers les siècles, toujours très-particulier, est moins changeable encore que celui d’un individu, lequel lui-même ne se change guère. […] On pardonnera aux habitudes littéraires, si je rapporte ainsi les grandes choses aux petites, et les politiques aux rimeurs, qui me sont guère dans l’État que des joueurs de quille, comme disait Malherbe.