D’où provient cette différence, puisque le conte fait partie d’une traduction du roman grec ? […] Au lieu d’ἰξευτἠς le manuscrit grec suivi par le traducteur latin portait sans doute τοξευτἠς, qu’il a rendu par « sagittarius ». […] J’ai émis autrefois l’hypothèse que le grec pourrait bien au contraire être traduit du syriaque, auquel l’arabe remonterait aussi directement. […] Si on admettait (voy. ci-dessus, p. 229, n. 1) que le roman grec, au lieu d’être la source du syriaque (d’où provient l’arabe et par lui l’hébreu), est au contraire lui-même fait d’après un roman syriaque (qui viendrait directement du sanscrit par l’intermédiaire du pehlvi), les choses s’expliqueraient mieux : ce serait le traducteur grec qui aurait altéré la forme originale. […] Il faut remarquer l’accord de cette version, seule entre toutes, avec le texte grec de Boissonade (voy. ci-dessus, p. 227, n. 2).
Grec g.
Charles Fuster Des ressouvenirs latins et grecs, très sobrement et artistement mis en œuvre.