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164. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Homère lui-même, s’il renaissait de nos jours, ne pourrait plus faire pour les nations modernes ce qu’il a fait pour les Grecs de son époque. […] De ce jour-là, son originalité fut perdue pour longtemps ; car, en se décidant pour le latin et pour le grec, beaux modèles de langues sans doute, elle se décida du même coup pour l’imitation servile des littératures sorties du latin et du grec, l’imitation, ce fléau des littératures originales ! […] Corneille et Racine ont été des poètes plus grecs et plus latins que français ; Bossuet lui-même a été plus hébraïque que gaulois. […] Racine imite, ou plutôt calque les tragiques grecs, Euripide et Sophocle, dans ses tragédies. […] dans la ligne plus ou moins grecque du front ?

165. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

Les premiers Grecs furent trop barbares pour être galants & même amoureux. […] Ils furent ensuite traduits par les Grecs. […] Celles des Grecs ne l’étoient pas assez pour se maintenir longtemps chez les Perses. […] Revenons aux Romanciers Grecs, ou du moins à ceux qui ont écrit dans cette langue. […] Les faits de ce Monarque n’y sont pas moins exagérés que ceux d’Hercule ne le furent par les Grecs.

166. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre II. Du Chant grégorien. »

Burette nous a conservé quelques airs grecs. […] La leçon des Lamentations de Jérémie porte un caractère particulier : elle peut avoir été retouchée par les modernes, mais le fond nous en paraît hébraïque ; car il ne ressemble point aux airs grecs du plain-chant. […] Au reste, en ne parlant que des chants grecs de l’Église, on sent que nous n’employons pas tous nos moyens, puisque nous pourrions montrer les Ambroise, les Damase, les Léon, les Grégoire, travaillant eux-mêmes au rétablissement de l’art musical ; nous pourrions citer ces chefs-d’œuvre de la musique moderne, composés pour les fêtes chrétiennes, et tous ces grands maîtres enfin, les Vinci, les Leo, les Hasse, les Galuppi, les Durante, élevés, formés, ou protégés dans les oratoires de Venise, de Naples, de Rome, et à la cour des souverains pontifes.

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