Ainsi encore, lorsque Montesquieu décrit la Grandeur et la décadence des Romains, c’est son ongle aigu, c’est sa griffe d’aigle qu’il empreint dans le bronze de la louve de Romulus, beaucoup plus qu’un exemplaire qu’il nous donne de l’histoire romaine avec les faits qui la constituent dans son terre-à-terre et dans sa simple réalité.
… Quand on l’aura lu, sera-t-elle bien et dûment convaincue, cette ingrate Histoire, d’avoir oublié dans ses annales des pages qui étaient nécessaires à l’intelligence du passé et à la grandeur du genre humain ?
On les reconnaît encore, ces deux figures, à travers les interprétations psychologiques de leur historien ; mais il n’en est pas de même de l’inquiétante figure de Tibère, qui est ici presque un grand homme de grandeur pure, un justicier, — le croira-t-on ?