En 1789, trois sortes de personnes, les ecclésiastiques, les nobles et le roi, avaient dans l’État la place éminente avec tous les avantages qu’elle comporte, autorité, biens, honneurs, ou, tout au moins, privilèges, exemptions, grâces, pensions, préférences et le reste. […] Grâce à ces braves, le paysan10 est à l’abri ; on ne le tuera plus, on ne l’emmènera plus captif avec sa famille, par troupeaux, la fourche au cou. […] Enfin il est maître absolu et le déclare19. — Ainsi des biens, des exemptions d’impôt, des agréments d’amour-propre, quelques restes de juridiction ou d’autorité locale, voilà ce qui reste à ses anciens rivaux ; en échange, ils ont ses préférences et ses grâces. — Telle est en abrégé l’histoire des privilégiés, clergé, noblesse et roi ; il faut se la rappeler pour comprendre leur situation au moment de leur chute ; ayant fait la France, ils en jouissent.
Il est solide et précis, volontiers disputeur, comme il apparaît par les dissertations de Néarque sur la Grâce. […] Au cinquième acte, la belle païenne est touchée de la grâce et mêle son sang à celui de son compagnon. […] Les croyants en proposent encore une autre, qui est la grâce divine.
Il double ses vingt-cinq ans avec son demi-siècle ; la chevalerie des manières supplée, en lui, aux grâces de la jeunesse. […] Et le comte accepte, et il signe, de bonne grâce, l’acte notarié de sa déchéance ; et ce débat, qui remue tant de questions blessantes, se maintient dans un ton parfait d’enjouement et de confiance affectueuse. […] Rien de charmant comme cette volte-face subite : on ne saurait mettre plus de bonne grâce dans la déception et le renoncement.