Et ce passage n’est pas l’effet d’une volonté capricieuse, arbitraire, ni du seul mouvement de la pensée livrée à elle-même ; il lui faut l’entraînement d’un puissant amour, le « coup de la grâce », c’est-à-dire la conspiration inconsciente de l’être tout entier.
La main souvent brutale du décorateur ou du metteur en scène immobilise tout ce qui précisément avait une grâce mobile et fugitive ; elle fait une sorte de trompe-l’œil de ce qui n’était qu’un jeu de notre imagination. […] Grâce à la continuité du spectacle, ces drames conserveraient leur physionomie propre, l’action son allure réelle et les différents moments de cette action leur marche ininterrompue.
Certes, là encore, l’élément négatif dominait : et, tout en y raillant plus cruellement que jamais l’humanité et la vie d’à présent, Nietzsche y prenait encore prétexte de son attente du super-homme pour accabler des plus féroces moqueries les sceptiques, les pessimistes, les nihilistes, de telle sorte qu’il ne restait plus littéralement homme ni chose, en le comptant lui-même, qui obtinssent grâce devant lui. […] Il envie le calme bonheur de sa femme, qui, d’instinct, par la seule grâce d’une nature droite et saine, s’acquitte si parfaitement de son rôle d’épouse, de mère et d’impératrice.