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2286. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Et ce passage n’est pas l’effet d’une volonté capricieuse, arbitraire, ni du seul mouvement de la pensée livrée à elle-même ; il lui faut l’entraînement d’un puissant amour, le « coup de la grâce », c’est-à-dire la conspiration inconsciente de l’être tout entier.

2287. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

La main souvent brutale du décorateur ou du metteur en scène immobilise tout ce qui précisément avait une grâce mobile et fugitive ; elle fait une sorte de trompe-l’œil de ce qui n’était qu’un jeu de notre imagination. […] Grâce à la continuité du spectacle, ces drames conserveraient leur physionomie propre, l’action son allure réelle et les différents moments de cette action leur marche ininterrompue.

2288. (1896) Écrivains étrangers. Première série

Certes, là encore, l’élément négatif dominait : et, tout en y raillant plus cruellement que jamais l’humanité et la vie d’à présent, Nietzsche y prenait encore prétexte de son attente du super-homme pour accabler des plus féroces moqueries les sceptiques, les pessimistes, les nihilistes, de telle sorte qu’il ne restait plus littéralement homme ni chose, en le comptant lui-même, qui obtinssent grâce devant lui. […] Il envie le calme bonheur de sa femme, qui, d’instinct, par la seule grâce d’une nature droite et saine, s’acquitte si parfaitement de son rôle d’épouse, de mère et d’impératrice.

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