Soit qu’il m’attaque en soldat, soit qu’il m’attaque en écrivain, il verra que je me sçais défendre de bonne grace. » On sera moins étonné de la proposition, lorsqu’on se rappellera que cet auteur avoit porté les armes, & qu’il avoit le gouvernement de Notre-Dame de la garde, en Provence. Bachaumont & La Chapelle, dans leur Voyage, plaisantent beaucoup de ce gouvernement, dont Scudéri ne parloit qu’avec emphase. Mais il vous faut parler du fort, Qui sans doute est une merveille : C’est Notre-dame de la garde, Gouvernement commode & beau, A qui suffit, pour toute garde, Un Suisse avec sa hallebarde, Peint sur la porte du château.
On ne peut cependant nier que le Gouvernement ne soit interessé à multiplier les Ouvrages capables de rappeler les Littérateurs aux principes du goût & de la raison. […] Il est donc essentiel de remédier à leur impuissance ; & parmi tous les moyens qu’un Gouvernement sage peut employer sans se compromettre, le meilleur seroit d’autoriser des voix affidées & courageuses, destinées à avertir, à redresser, a confondre, à humilier même ceux qui s’écartent des vrais principes.
On ne tarit pas sur l’incapacité du gouvernement en général, l’on ne tarit pas sur l’inintelligence de chaque membre de ce gouvernement. […] Cette dernière, faite avec l’extrême dessous, sera la fin de cette forme de gouvernement. […] Enfin, pour le moment, la France et Paris sont sous la main et la coupe de la populace, qui nous a donné un gouvernement, uniquement fabriqué avec ses hommes. […] Quelqu’un raconte quelque chose de bien caractéristique, à l’endroit du nouveau gouvernement. […] Le papier blanc du gouvernement fait de véritables épaisseurs sur les murs.