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872. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Ce ne fut qu’au sortir de la révolution qu’un genre de curiosité purement intellectuelle, le besoin de savoir ce qui se pensait et s’écrivait au dehors, vient s’emparer de quelques esprits studieux, bien isolés dans le principe et se tenant tout à fait à l’écart de la littérature en vogue et des académies. […] Bien qu’il fût en quelque sorte la science pure, il avait des curiosités de tout genre : la poésie n’était point exclue de son universalité ; il savait quantité de vers par cœur, et lui-même il en avait fait pendant les ennuis amoureux et les courts intervalles de loisir de sa première jeunesse. […] Ce qui me frappe dans cet article de début (maiden-article), c’est le choix du sujet, et je ne puis m’empêcher d’y voir un augure présageant le genre d’études romaines qui seront la dernière et suprême occupation de sa vie. […] Cependant il s’est trouvé que bientôt après M. de Chateaubriand, qui avait vu l’Amérique, a écrit éloquemment dans ce genre ; Mme de Staël paraît avoir aussi senti l’étendue de nos pertes, mais la société a détourné ses idées ; l’intention de jouer un rôle absorbe toutes celles de M. de Chateaubriand ; le dénouement rendra les miennes inutiles : c’est ainsi que dans tous les genres tout reste à recommencer sur la terre. » 78. […] Nul homme n’a jamais été dévoré plus que lui de la rage du savoir en tous genres.

873. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

. —  Agrément et utilité du genre. —  Ses opinions. —  Sa philosophie. […] Essayons de décrire cette histoire, de la rattacher à cette méthode, et cette méthode à ce genre d’esprit. […] Elle comprend les événements de tout genre et les mène de front. […] Ce qui achève de manifester ce genre d’esprit, ce sont les fautes où son talent l’entraîne. […] Ce genre est inconnu dans nos chaires et dans nos revues ; c’est pourquoi il est inconnu dans nos histoires.

874. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat. (suite et fin) »

là il appelle les enfants la recrue continuelle du genre humain ; il dit que Dieu nous donne (par la mort) un appartement dans son palais, en attendant la réparation de notre ancien édifice ; tantôt cette mort est un souffle languissant ; tantôt une rature qui doit tout effacer, etc., etc. […] Et pourtant voici un témoignage assez différent qui nous a été transmis : « Bossuet, nous dit l’abbé de Vauxcelles, avait soixante ans quand il prononça l’oraison funèbre du grand Condé, et ce fut son dernier discours de ce genre.

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