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592. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Comment Fénelon, qui écrit de génie, a-t-il parlé d’abandonner, même à un corps si considérable, ce qui est le plus beau privilège du génie, le droit de créer des expressions pour des idées nouvelles ? […] Latins et français, ces grands poètes avaient le même dessein : rendre leurs peintures sensibles, frappantes, et parler au génie de leur pays par le génie même de sa langue. […] Dans un homme de génie, c’est une inquiétude d’esprit de mauvais exemple, et une sorte d’impiété envers la langue de sa mère et de son pays. […] Cet idéal du vrai, du simple, du naturel, de l’aimable, qu’il a pris plaisir à y tracer, est l’image même de son génie. […] Le génie grec est encore notre idéal dans les arts.

593. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

De plus, si on trouve peu d’exemples de génies parfaitement compris de leurs contemporains, on en trouve moins encore de génies méconnus par l’avenir. […] Sans doute le génie poétique et artistique ne pourra jamais éclater aux yeux avec la violence de certains génies scientifiques. […] Distinguons du reste entre les génies politiques et les génies de l’art : qui donc, parmi les démocrates les plus exaltés, a jamais eu peur de M.  […] La science même ne peut se passer du génie. […] Leur mal ne tenait point à leur langue ni à leur époque, mais à leur génie même.

594. (1881) Le naturalisme au théatre

Sans doute, si l’on parle du génie. […] J’attends qu’il souffle du génie à un auteur dramatique. […] Mais, tant que l’homme de génie n’aura pas paru, les planches seront vides, car le génie seul compte et mérite d’être. […] Remarquez que je ne nie pas le génie humain. […] Le grand art, c’est l’épanouissement du génie, pas autre chose, quel que soit le cadre choisi par le génie.

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