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543. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Elle a eu raison de condamner Galilée, et en le condamnant elle a respecté son génie et pris pitié de sa vieillesse. […] C’est l’histoire des envieux que Galilée put avoir (il avait du génie !) […] Stendhal, cette crapule de génie, n’était pas un bas-bleu. […] Il aurait été gai où Saint-Simon est amer, amusant où Saint-Simon est tragique… Philarète Chasles n’avait ni la bile jaune, ni la bile verte, ni la bile recuite qui firent le génie de Saint-Simon. […] Personne avait-il plus que Chasles cohabité avec tous les génies de toutes les civilisations, au milieu desquels on ne vit pas impunément et qui vous élèvent de façon à ne pouvoir jamais descendre ?

544. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

Dante avec tout son génie, avec les influences divinisantes dont le Catholicisme avait pénétré sa pensée, n’est pas le poète de l’enfer chrétien. […] Il y a plus : l’enfer, qu’il emplit de sa personnalité tourmentée et de ses implacables ressentiments, n’est qu’une forme sublime, découverte par le génie de la vengeance. […] Est-ce le génie qui lui a manqué ? Mais la conception de l’enfer chrétien dispensait un homme d’avoir du génie, et, d’ailleurs, voir où dort une immense poésie rend un homme digne de l’éveiller. […] En vain s’attestait-on qu’il y avait en cette petite chose la force du plus grand génie.

545. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Notez, — les hommes de génie ont de si belles chances !  […] En effet, jamais deux grands génies ne furent séparés l’un de l’autre par plus d’antipathies. […] Quelle touche ingénieuse et en même temps quel rare génie ! […] Quel génie ! […] Le génie à sa place est une grande chose ; en revanche, l’esprit à sa place est une chose utile et de bon aloi.

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