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1575. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 234-235

Quoique Boileau ne l’estimât pas, comme il le paroît par plusieurs de ses Lettres, il n’en est pas moins vrai que, de tous les Satiriques, il a le plus approché du génie de Boileau lui-même.

1576. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Pour peu que le génie de l’enfant s’y prête, il sort de là dans un parfait désaccord avec la société où il doit vivre, et tout disposé à mettre son Hoc erat in votis dans quelque belle élégie, quelque composition touchante, quelque comédie applaudie. […] Ce que je sais bien, c’est que l’homme d’esprit qui promène ainsi son imagination dans le ruisseau ne sera jamais un auteur tragique digne de ce nom, c’est-à-dire capable de concevoir en soi et de ressusciter le génie des temps, la flamme des passions et l’âme des grands hommes. […] La sensibilité fait tout notre génie ; Le cœur d’un vrai poëte est prompt à s’enflammer, El l’on ne l’est qu’autant que l’on sait bien aimer. […] Le peu clément abbé Des Fontaines, avec qui il se brouillera bientôt, disait : « Tout le monde sait assez que le génie de M.  […] Ils connurent mal à qui ils avaient affaire ; il ne s’agissait pas ici du plus ou du moins de génie, il s’agissait de brouillerie, d’impudence, de lucre et de manège.

1577. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Le vrai commentaire du génie, c’est son ouvrage. […] L’acte de génie est en même temps un acte de piété. […] C’est là le cachet de ce génie, précis comme un ouvrier, élégant comme un artiste. […] Nous ne croirons jamais qu’un génie aussi sensé et aussi expérimenté du cœur humain qu’Homère ait placé lui-même ces jeux prolongés entre le bûcher d’Hector et les larmes d’Andromaque, de Priam et d’Hécube. […] On ne s’étonne, en fermant ce poème, que d’une seule chose : c’est que la nature, l’étude, l’art et le génie aient suffi pour produire en un seul homme un pareil homme, et que les Grecs, qui divinisaient tout, n’aient pas fait d’un pareil homme un dieu !

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