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612. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

Les Italiens, poursuit-il, n’entendent rien aux affaires de guerre, et les Français rien aux affaires d’État !  […] Les Normands, peuplades maritimes du Nord, conquérants d’une province française, de l’Angleterre et de la Sicile, se mêlent à ces débordements de barbares septentrionaux ou sarrasins, et s’établissent solidement dans la Campanie et dans Naples. […] Princes ou républiques se liguent tantôt avec les papes, tantôt avec les empereurs, tantôt avec les Suisses, tantôt avec les Français. […] Aussi commode à la liberté qu’au despotisme, elle s’était déshabituée de la guerre par l’indifférence à ses dominateurs, qui la défendaient, comme ils la conquéraient, par des troupes mercenaires, espagnoles, françaises, allemandes, suisses. […] Le cardinal Ruffo soulève et entraîne les Calabres contre les Français au nom de la religion et de la monarchie.

613. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

Voyez : le dernier sujet du prix de poésie décerné par l’Académie française a été : L’Acropole d’Athènes 1. […] Alfred de Vigny, en un mot, eut cette fantaisie singulière de se faire recevoir membre de l’Académie française. […] Donc, en tant que corps littéraire, l’Académie française n’est pas seulement inutile, elle est nuisible. […] Celui qui écrira l’histoire du quarante et unième fauteuil de l’Académie française, écrira la véritable histoire littéraire de la France. […] Nous ferons remarquer, pour mémoire, que le mot Acropole ne se trouve même pas dans le Dictionnaire de l’Académie française.

614. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Le poète Swinburne a célébré Gautier en anglais, en français, en grec et en latin. […] Je ne hais pas les Français, quoique je remercie Dieu de nous en avoir délivrés. […] L’excellent dictionnaire étymologique de la langue française par M.  […] Brachet de poursuivre l’étymologie des mots de la langue française jusqu’aux racines simples et irréductibles ; ils se sont arrêtés au mot étranger d’où le mot français tire son origine, mot le plus souvent latin, comme on sait. […] La littérature française n’a rien d’une plus forte et plus lumineuse concision de style.

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