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915. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Le duc de Newcastle, « dont le nom était perfidie », espèce de caricature vivante, le plus maladroit, le plus ignorant, le plus moqué, le plus méprisé des nobles, reste ministre trente ans et dix ans premier ministre à cause de sa parenté, de sa fortune, des élections dont il dispose et des places qu’il peut donner. […] Comme il n’est pas répandu et qu’il est borné à cela, dès que sa fortune se délabre, et qu’il ne peut plus avoir cela, il se tue ou se fait voleur. » Il y a dans les jeunes gens une surabondance de séve grossière qui leur fait prendre les brutalités pour les plaisirs. […] Tout cela peut s’arranger ensemble, et l’un n’empêche pas l’autre. » Soyez galant, adroit, délié ; plaisez aux femmes ; « ce sont les femmes qui mettent les hommes à la mode » ; plaisez aux hommes ; « une souplesse de courtisan décidera de votre fortune. » Et il lui cite en exemple Bolingbroke et Marlborough, les deux pires roués du siècle. […] Qu’il y a de la sagesse à être religieux 824 : c’est là son premier sermon, fort célèbre de son temps et qui commença sa fortune. « Cette phrase, dit-il, comprend deux termes qui ne sont point différents de sens, tellement qu’ils ne diffèrent que comme la cause et l’effet, lesquels, par une métonymie employée par tous les genres d’auteurs, sont souvent mis l’un pour l’autre825. » Ce début inquiète ; est-ce que par hasard ce grand écrivain serait un grammairien d’école ? […] Every man of rank and landed fortune being long since extinguished, the remaining miserable last cultivator who grows to the soil, after having his back scored by the farmer, has it again flayed by the whip of the assignee, and is thus by a ravenous because a short-lived succession of claimants lashed from oppressor to oppressor, while a single drop of blood is left as the means of extorting a single grain of corn.

916. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Malgré son peu de fortune, le bon Pierre était très hospitalier ; il aimait à donner à dîner, et s’efforçait surtout de bien traiter son ami Boris. […] Votre fortune n’est-elle pas assez considérable pour vous assurer partout une honnête existence ? […] C’est une femme d’esprit, qui a de la fortune et de bonnes façons, des façons de grande ville. […] Sa femme est une personne fort recommandable, et il y a là deux jeunes filles fort gracieuses, qui ont reçu une éducation du premier ordre et qui, en outre, ont de la fortune. […] Ce Klimof se considérait comme un être supérieur, outragé par la fortune, indigne de vivre obscurément dans un des quartiers reculés de Moscou, et déclarant, en se frappant la poitrine, que, lorsqu’il buvait, c’était pour noyer son chagrin.

917. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

., fille de beaucoup de mérite, mais peu accommodée des biens de la fortune, puis incontinent après son mariage l’abandonne lâchement. […] Il considéra dès lors sa fortune comme un peu manquée ; il reconnut qu’après avoir tant usé de lui, de sa science et de ses services, on ne lui avait ménagé aucun sort pour l’avenir ; il en devint disposé à se plaindre quelquefois de la destinée plus qu’il n’avait coutume de faire auparavant243. […] La seconde Fronde vint renverser encore une fois la fortune de Naudé et lui porter au cœur le coup le plus sensible, celui qu’un père eût éprouvé de la perte d’une fille unique, déjà nubile et passionnément chérie.

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