/ 1718
844. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

Il ne vit aucun sujet d’instruction dans l’embrasement de la ville de Troie, causé par l’amour funeste de Pâris pour Hélène ; dans Ithaque délivrée par le retour d’Ulysse, c’est-à-dire, par un héros au-dessus de la fortune & des plus cruels revers, par un héros bon roi, bon père, bon époux ; dans l’exemple d’un prince qui fait céder la passion la plus violente à la voix des dieux & à l’ordre qu’il reçoit de fonder en Ausonie une nouvelle patrie ; dans un patriote comme Pompée, qui ne respire que la liberté Romaine & l’amour des loix. […] Adieu, chère Andromaque, il faut vous secourir : Adieu, je vais tenter la fortune des armes ; Qu’un généreux espoir dissipe vos allarmes. […] Grandisson nous peint deux amans égaux par la naissance, par la fortune & par le mérite ; tous deux charmans, tous deux accomplis, fidèles à tous les devoirs de la religion & de la morale ; & qui, après avoir été le modèle des vrais amans, deviennent celui des heureux époux.

845. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

Il semble, en effet que, depuis quelques mois, les éditeurs réduisent la publication des romans et nous ne connaissons plus les tirages énormes dont Zola, Droz ou Daudet tirèrent fortune. […] À rester chez soi, à jouir de la fortune d’un pays, on laisse son cerveau s’ankyloser. […] Le dernier roman de Μme Claude Ferval : Vie de château, « est des plus hardis » avec son héros dont l’honneur « conjugal » ne devient chatouilleux qu’après fortune faite48.

846. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Nous ressemblons assez, à l’heure qu’il est, à un prodigue en état de ruine passagère, prodigue non plus jeune, mais vieilli et qui compte et recompte tristement ce qui lui reste de sa fortune gaspillée. […] Mais là encore ce n’était ni la gloire, ni la fortune. […] Il prospère, il engraisse, il fait fortune. […] Il faisait contre mauvaise fortune bon cœur et répondait avec esprit à ces sottises. […] Ce Baron « l’homme à bonnes fortunes » est celui-là même qui allait réclamer son bonnet chez une grande dame qui semblait le méconnaître après avoir passé la nuit avec lui.

/ 1718