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1651. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des Pyrénées »

Et, sous la forme d’un regret, c’est une critique que nous faisons à l’historien des Pyrénées, et une critique que nous ne voulons pas énerver. […] Car tout fait important a été déjà exprimé une fois, comme toute idée pensée déjà, — a dit Goethe, — et pour leur redonner cours dans le monde, il faut reproduire l’un et repenser l’autre, sous la forme la plus propre à la personnalité qu’on a.

1652. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes d’Amérique » pp. 95-110

Un poète, il est vrai, Lord Byron, mais Lord Byron malade, spleenétique, agacé, mâchant du mastic et buvant du soda-water, a fait un jour l’éloge osé et peut-être ironique de l’avarice, la passion la plus intellectuelle, disait-il ; ce qui n’est pas une recommandation bien forte pour Bellegarrigue, lequel comprend, lui, l’amour de l’or sous des formes moins concrètes et moins immobiles. […] À part le fond des choses, qui, selon nos ridicules et chers préjugés, déshonore une nation dont on ose les dire, nous ne voudrions pas, même pour la forme, du panégyrique de Bellegarrigue, fût-il une flatterie !

1653. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307

Ces travaux d’esclave ne sont pas faits pour ces patriciens de la Pensée et de la Forme… L’amour sévère et consciencieux du vrai n’est point une vertu païenne. […] Et encore ma comparaison n’en dit pas assez, car le bronze mal venu et le marbre mal taillé ne sont plus de l’art, et il faut recommencer l’œuvre manquée, chercher et atteindre une forme plus savante ou plus idéale ; tandis que l’historien sans talent, sans valeur par lui-même, n’empêche pas l’Histoire qu’il a mal écrite d’être encore de l’Histoire.

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