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1674. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

L’Art poétique de Boileau eut ainsi force de loi durant un siècle et plus. […] D’ailleurs, chacun d’eux avait bel et bien sa philosophie de l’art, sa théorie du beau ; pour être enveloppée, dissimulée, sous-entendue dans leurs jugements, elle n’en existait pas moins au fond de leur intelligence et un bon analyste est de force à l’y surprendre. […] Les générations successives, en révisant tour à tour les sentences de celle qui a fait le triage primitif donnent une force de plus en plus grande aux opinions qu’elles confirment.

1675. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Mais, à partir du xvie  siècle, ces forces croissent en nombre et en intensité. […] Placée entre le nord et le midi de l’Europe, la France est souvent le champ de bataille où se heurtent des forces issues des deux régions opposées ; au xvie  siècle, recevant d’Italie la Renaissance et d’Allemagne la Réforme, elle est tiraillée, déchirée entre les deux tendances contraires qui bouleversent les intelligences et la société. […] C’est avant tout l’affaire des historiens étrangers de relever ainsi ce que chaque pays peut devoir à la civilisation française : il faut être au point d’arrivée, non au point de départ, des forces qui ont agi pour en bien évaluer les effets complexes.

1676. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

Il en tire les pointes de la flèche qui percera de loin la proie que ses pieds ne pouvaient atteindre, le glaive qui ajoute un bras de bronze à sa force, et qui terrassera la brute indomptable. […] L’accouchement est lent et laborieux, c’est sous un forceps que naît « l’Enfant de la force ». — « Cher Agni ! […] Ces Titans, contemporains de la création, aînés de la nature dont ils représentaient les forces abruptes, étaient, même avant leur combat suprême, en querelle constante avec Zeus.

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