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589. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Ils croient qu’il y a dans les femmes « quelque chose de saint », n’en épousent qu’une, et lui gardent leur foi. […] Il ne le figure pas, il le sent ; sa religion est déjà intérieure, comme elle le sera lorsqu’au seizième siècle il rejettera le culte sensible importé de Rome, et consacrera la foi du cœur39. […] Sigurd a conquis Brynhild, la vierge indomptée, en traversant la flamme et en lui fendant sa cuirasse, et il a dormi avec elle trois nuits, mais ayant placé entre elle et lui son épée, « sans prendre entre ses bras la jeune fille florissante, sans lui donner un baiser », parce que, selon la foi jurée, il doit la remettre à son ami Gunnar. […] L’indépendance et l’audace bouillonnent dans ce jeune monde avec des violences et des excès ; mais en elles-mêmes ce sont des choses nobles, et les sentiments qui les disciplinent, je veux dire le dévouement affectueux et le respect de la foi donnée, ne le sont pas moins. […] Quand les habitudes sédentaires eurent livré leur âme à de longs loisirs, et diminué la fureur qui soutenait leur religion meurtrière, ils inclinèrent d’eux-mêmes vers une foi nouvelle.

590. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

Sa foi est dans tout ce qu’il écrit, et ce seul trait prouve, selon nous, que Buffon ne fui ni son maître ni son modèle. […] Il venait de lire sa profession de foi de déisme providentiel. […] C’est ma profession de foi en morale, et ce doit être la vôtre. […] Vous avez été fidèle à votre foi. […] Les plus grands hommes de l’antiquité y ont ajouté foi, entre autres Alexandre, César, les Scipions, les deux Catons et Brutus, qui n’étaient pas des esprits faibles.

591. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Les gens de Montemonaco en racontent bien des choses ; « les uns s’en moquent, et autres y ajoutent foi, par l’ancien parler de la commune gent ». […] Quand il revint, il parla de l’entrée et de la « veine de vent » tout comme les premiers explorateurs, « ce qui donnait plus de foi dans les autres choses qu’il disait ». […] C’est aussi comme « argument pour notre foi », comme « témoignage contre les incrédules », que le conte de Cartaphilus et plus tard d’Ahasvérus a été surtout avidement accueilli. […] Et c’est avec grande peur que j’ai pris la plume pour écrire et faire record de ces choses si merveilleuses, craignant que les gens n’y prêtent pas foi, et c’est très craintivement que je m’y applique. […] « — Par foi, et je vos mangerai : « Ja par autre tor n’en irés.

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