Il faut seulement garder au cœur bonne espérance : il faut aussi que le nourrisson favori de Thèbes donne en tribut une fleur des grâces à la belle et vaillante Égine ; car Égine et Thèbes sont filles jumelles du même père113. » Je ne sais si ma passion de traducteur m’abuse en ce moment ; mais combien cette joie réservée du poëte, cette tristesse du Thébain mêlée au triomphe des Hellènes, sont patriotiques et touchantes ! […] Comment a péri la fleur de la Perse ! […] La terre pleure la jeunesse née de son sein, et qu’a tuée Xercès, pourvoyeur de l’abime, tant de guerriers serrés en bataillons, fleur de la patrie, formidables archers !
et gardera le silence sur Les Fleurs du mal. » Il est vrai que l’auteur de cet article diffamant avait publié, vers le temps où paraissait Fanny, un petit livre anodin et assez agréable, Les Païens innocents ; j’y avais remarqué assez d’esprit, mais de celui qui cherche plutôt qu’il ne trouve, et qui est tout plein de tortillage ; et je n’en avait dit mot au public, lequel d’ailleurs s’en était peu occupé. […] Et à propos des Fleurs du mal sur lesquelles l’austère critique me reproche étrangement d’avoir gardé le silence, vous savez, mon cher directeur, les raisons impérieuses qui (sans compter qu’Édouard Thierry en avait très bien parlé d’abord) nous interdisaient d’en raisonner.
. — Un héraut, tenant une verge couronnée de fleurs, criait : Eleleu Iou ! […] Un rapt immense engloutissait sous la terre des déesses les mains pleines de fleurs, des dieux couronnés du feuillage et des fruits qui paraient les champs ; une restauration rayonnante les ramenait sous le soleil, magnifiquement rajeunis.