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1039. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Avec elle, dîne sa fille mariée à un Ephrussi, une jeune mariée qui a toutes les grâces, toutes les gentillesses, toutes les fraîcheurs d’une fillette, dans une robe de lampas rose, aux immenses fleurs, rappelant la richesse des étoffes peintes dans les anciens tableaux. […] Mercredi 18 juillet Pélagie a un peignoir au fond noir, sur lequel sont jetées des fleurs voyantes de toutes sortes. Dans le jardin, les papillons voltigent autour de cette robe, et un petit pierrot qu’on a eu, un moment, dans la cuisine, voletait toujours autour de cette robe, dans les plis de laquelle il aimait à se fourrer, comme dans une touffe de fleurs. […] La mariée est toute charmante, sous le blanc argenté de la soie Récamier, sa jupe sans taille tombant avec les plis d’une tunique, et de coquets entrelacements de fleurs d’oranger, lui courant à la hauteur des hanches sur sa robe de dessus.

1040. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

On m’a fait monter dans un grand salon aux boiseries dorées, égayé par un admirable meuble de Beauvais, aux bouquets de fleurs les plus papillotantes sur un fond crème, un meuble au nombre incroyable de fauteuils, de chaises, de grands canapés, de délicieux petits canapés pour tête-à-tête. […] Là-dessus, entre la comtesse Greffulhe, et la conversation va à la femme du temps passé, et Montesquiou en parle avec le tact et la grâce d’un descendant d’une vraie vieille famille, rappelant les bandeaux de cheveux bravement gris de sa grand’mère, où des fleurs de sureau s’arrangeaient si bien avec sa vieillesse. […] Elle va voir ledit buste, placé au milieu d’une chambre remplie de fleurs : une vraie chapelle ayant pour desservants, un vieux ménage soigné dans sa vieillesse, comme la comtesse n’en a jamais vu. […] » Il trouva une autre fois, une ouvrière, également contrefaite, également malade du cœur, dont la petite vierge était tout entourée de fleurs, et qui lui disait avec passion : « Oui, c’est mon aide, mon secours en ce bas monde ! 

1041. (1894) Dégénérescence. Fin de siècle, le mysticisme. L’égotisme, le réalisme, le vingtième siècle

Et quelques pages plus loin, le même Ruskin dit : « Il y a une forme idéale pour chaque plante, chaque fleur, chaque arbre. […] Bien entendu, entre ces mots absolument dépourvus de sens en eux-mêmes : « Le berceau de verdure de l’Éden est en fleur », « Et ô le berceau de verdure et l’heure !  […] Là il doit tomber comme une fleur frappée par la pluie d’orage, rouge à son intérieur déchiré et assombrie par la pluie. […] Fleurs tombées dans l’eau du moulin, — Gants dorés pour la fille du roi. […] Dans « les fleurs des gens, les fleurs innombrables des champs », (Amour) « champs » et « gens » ont à peu près la même assonance.

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