Fiévée par ses adversaires politiques et constitutionnels d’alors, il faisait remarquer qu’il n’avait jamais vanté le gouvernement militaire, mais l’esprit militaire, ce qui était bien différent, et il se couvrait du mot de M. de Bonald : « Les nations finissent dans les boudoirs, elles recommencent dans les camps40. » Bien qu’il ne fût qu’une seule fois nommé dans cette brochure, Bonaparte sentit bien qu’elle lui était tout entière dédiée ; il fit venir aux Tuileries M. […] Le scandale qui eut lieu à Saint-Roch lors du refus de sépulture de la danseuse, Mlle Chameroy, lui fournit l’occasion de remarques politiques relativement à la religion : « Elle aura longtemps encore, dit-il, plus besoin d’être soutenue que contenue. » Il établit très bien la différence qu’il y a entre ces deux supports de l’Ancien Régime, la noblesse qui est véritablement finie, et l’établissement religieux qui doit se transformer et subsister. Quant à la noblesse, la grande preuve qu’elle est finie en tant que privilégiée, et que l’égalité triomphe, c’est « cette vérité, dit M. […] Pour s’exalter, les hommes n’ont besoin que d’un point de réunion : quand ils l’ont, ils bravent, ils dominent l’opinion publique… Les héros de ces rassemblements finissent trop souvent par être plus amis du genre humain que de leur patrie, plus amis de leurs systèmes que du genre humain. […] Fiévée ajoutait : « Il en sera de même des nations qui s’obstinent à finir dans les bureaux » (les bureaux ministériels du Directoire) ; et nous dirions de même des nations qui s’obstinent aux intrigues parlementaires, qu’il y a pour elles une manière de finir dans les couloirs.
Les œuvres de Rivarol sont comme les reliefs d’un repas fini et splendide, offert par un dissipateur. […] Tel fut son mérite et sa gloire, gloire finie, qui, au lieu de grandir comme la gloire littéraire ira chaque jour diminuant. […] C’est ainsi que le moule dans lequel il aimait le plus à couler sa pensée, finit par s’empreindre sur elle avec une telle force qu’elle se pétrifiait, violentée, sous ce moule fatal, et qu’en dehors de son étreinte elle ne pouvait plus exister. […] La France roulait de précipice en précipice vers un abîme, et elle s’est raccrochée aux baïonnettes d’un soldat… Quand, en 1790, on me demanda comment la Révolution finirait, je fis cette réponse bien simple : Ou le roi aura une année, ou l’armée aura un roi. Et j’ajoutai : nous aurons quelque soldat heureux, car les révolutions finissent toujours par le sabre : Sylla, César, Cromwell… Si, après la Ligue, nous n’avions pas eu un maître, c’en était fait de la Maison de Bourbon.
Mais le détail, le fini du détail le sauva toujours. […] Composition, architecture, genres qu’on croit éternels et qui tout à coup s’en vont en mille miettes, toutes les formes littéraires finissent par mourir. […] Ni Le Notaire de Chantilly, à scènes si grandiosement pathétiques et qui finit si mal pour avoir voulu trop bien finir. […] Dans la plupart de ses livres, longs ou courts d’haleine, la nature humaine et les événements finissent, littéralement, par se casser, à force d’invraisemblances, de complications et d’intensité.