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584. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — George Sand. Cosima. »

Le rôle de Cosima est gracieux, fin et vrai ; celui d’Ordonio n’est pas moins vrai, bien que moins aimable. […] Rien de plus cruel, mais rien de plus finement observé qu’à la fin de cet acte, l’oubli qu’elle fait de Néri : par amour, par reconnaissance, il s’est dévoué pour sauver les jours d’Alvise accusé, il a subi la prison et peut-être la torture ; mais l’horreur s’éclaircit, Ordonio vit, Alvise est sauvé ; tous reviennent, et c’est fête entière. […] Le nom de l’auteur, proclamé à la fin au milieu des applaudissements, a réduit à néant les quelques murmures passagers et comme honteux d’eux-mêmes qui s’étaient çà et là essayés.

585. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222

Au fond, encore aujourd’hui, quelle est la fin du droit et de la justice ? La fin de la justice n’est pas de donner satisfaction au sentiment de justice des individus (on a vingt-quatre heures pour maudire ses juges). […] La fin du droit, quoi qu’on fasse, n’est pas de donner satisfaction au sentiment de justice éprouvé par les consciences individuelles, mais de sauvegarder l’ordre social.

586. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre X. Prédictions du lac. »

On ne se figure pas l’enivrement d’une vie qui s’écoule ainsi à la face du ciel, la flamme douce et forte que donne ce perpétuel contact avec la nature, les songes de ces nuits passées à la clarté des étoiles, sous un dôme d’azur d’une profondeur sans fin. […] A tort ou à raison, on l’accusa de voler la caisse commune 498 ; ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il fit ; une mauvaise fin. […] « Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui tous les jours faisait bonne chère.

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