Mme de Maintenon écrit à Mme de Brinon, religieuse ursuline, qui a établi une pension à Montmorency ; elle lui envoie des petites pensionnaires, des filles de pauvres gens à élever. […] D’abord il s’agit surtout de pauvres filles qu’on élève pour servir ; les avis de Mme de Maintenon sont proportionnés à leur condition : Dieu vous a voulu réduire à servir ; rendez-vous-en capables, et accommodez-vous à votre fortune. […] À Noisy, Mme de Maintenon recevait des demoiselles, c’est-à-dire des filles nobles, dont le roi payait les pensions. […] Outre cela, Sa Majesté donnera les places de religieuses de chœur dans tout le royaume aux filles de cette maison-là qui voudront se mettre dans des couvents. […] Nos filles ont été trop considérées, trop caressées, trop ménagées : il faut les oublier dans leurs classes, leur faire garder le règlement de la journée… Il faut encore défaire nos filles de ce tour d’esprit railleur que je leur ai donné, et que je connais présentement très opposé à la simplicité ; c’est un raffinement de l’orgueil qui dit par ce tour de raillerie ce qu’il n’oserait dire sérieusement… Et elle ajoute par un aveu vrai et qui n’a rien d’une fausse humilité : « Que vos filles ne se croient pas mal avec moi, cela ne ferait que les affliger et les décourager ; en vérité, ce n’est point elles qui ont tort. » À partir de ce moment, on entre dans un second effort plus obscur, moins attrayant, et qui même, dans le détail un peu abstrait où nous le voyons de loin, peut sembler décidément austère ; mais Mme de Maintenon, à la bien juger, y paraît de plus en plus méritante et digne de respect et d’estime.
celle-là, mon fils, c’était la fille du broyeur de lin. […] Pauvre fille ! […] La pauvre fille vivait ainsi dans une solitude absolue. […] La pauvre fille était faite pour l’union conjugale. […] Au moment du plus vif embarras, — la fille apparaît : « Ah !
La Fille. — Iphigénie. […] Agamemnon, en obéissant aux dieux, ne fait, après tout, qu’immoler sa fille à son ambition. […] Que la fille d’Agamemnon meure pour faire partir une flotte, le spectateur ne peut guère s’intéresser à ce motif. […] L’observation est bonne en soi ; mais ce que le Père Brumoy n’a pas vu, c’est que l’Iphigénie moderne est la fille chrétienne. […] La fille d’Agamemnon, étouffant sa passion et l’amour de la vie, intéresse bien davantage qu’Iphigénie pleurant son trépas.